Le PIB est un pur indicateur de croissance quantitative. Il tient compte uniquement de l’activité économique pure et non des réalités sociales ou environnementales, notamment. Pour illustrer les faiblesses de l’instrument, on peut pousser la démonstration à l’absurde: l’augmentation des conflits armés fait marcher l’industrie de l’armement, les accidents de la route sollicitent le système hospitalier et dynamisent l’économie des voitures, les conflits familiaux fournissent du travail aux avocats: autant de cas où le PIB serait “augmenté” par des évènements incontestablement négatifs dans la perspective du bien-être d’une société.
Les soussignés demandent au Conseil d’Etat de réorienter et compléter, dans tous les domaines relevant de sa compétence, la mesure de la prospérité vaudoise à l’aune de critères et d’indicateurs tenant mieux compte du bien-être collectif (aspects sociaux, état de l’environnement, etc.) et de rédiger un rapport sur les actions entreprises. En particulier, il est demandé de rédiger un rapport complet sur les mesures prises ou à prendre dans les domaines suivants:
- - Réorienter le mandat et la conduite du l’Observatoire de l’économie vaudoise, conjointement avec les partenaires (BCV et UNIL), vers une analyse plus globale de la prospérité vaudoise tenant compte de l’état de l’environnement et des autres facteurs de bien-être social.
- - Intégrer dans tout le processus de construction budgétaire de l’Etat de Vaud des indicateurs plus globaux sur l’état de la prospérité vaudoise que la seule mesure de la croissance économique et des prévisions fiscales correspondantes...
- - Réaliser une étude de l’économie vaudoise selon le modèle du Donut permettant de considérer la performance de l’économie à l’aune des limites planétaires et des besoins sociaux humains.
- - Intégrer dans toutes les politiques de « relance » et de « sortie de la crise du covid » des indicateurs dépassant la seule question de la croissance quantitative du PIB.
Texte complet de la résolution